SOS Fantômes : quand vos enfants imaginent des amis imaginaires effrayants

par | Oct 1, 2024 | Famille

Le phénomène des amis imaginaires expliqué par des psychologues

Les amis imaginaires ne sont pas rares chez les enfants. Selon l’Association américaine de psychologie (APA), près de 65% des enfants en créent un avant l’âge de sept ans. C’est souvent un signe d’une imagination fertile et d’une créativité florissante. Cependant, certains parents se retrouvent confrontés à des amis imaginaires un peu trop effrayants à leur goût. Pourquoi cela arrive-t-il ? Les psychologues affirment que les enfants utilisent ces amis imaginaires pour explorer leurs émotions et résoudre des problèmes internes. Les enfants ayant une imagination débordante peuvent parfois donner à leurs amis imaginaires des caractéristiques un peu terrifiantes, inspirées par des films, des livres ou des histoires entendues.

Témoignages de parents : quand l’imaginaire devient source de troubles

Nous avons recueilli plusieurs témoignages de parents pour comprendre les situations les plus troublantes. Émilie, maman de deux enfants, raconte : “Ma fille de six ans a un ami imaginaire nommé ‘Dark Tommy’. Elle dit qu’il vit sous son lit et qu’il sort seulement la nuit. Cela lui cause parfois des cauchemars et des angoisses nocturnes.”

Luc, père de trois enfants, témoigne : “Mon fils de quatre ans parle souvent de ‘Monsieur Ombre’. Ce personnage devient très dominateur dans ses jeux et demande souvent des choses étranges.”

Ces récits, bien que souvent amusants, montrent à quel point un ami imaginaire peut perturber la paix familiale.

Stratégies pour apaiser les peurs et aider les enfants à gérer leur imagination

L’une des premières recommandations des experts est de ne pas ignorer l’existence de ces amis imaginaires. Il est important de rester à l’écoute et de questionner l’enfant sur ce que son ami fait et représente pour lui. Voici quelques stratégies pratiques :

  • Encourager l’expression : Demandez à l’enfant de dessiner son ami imaginaire ou de raconter des histoires où ils sont les héros. Cela peut aider à externaliser les peurs et à les rendre plus contrôlables.
  • Créer des rituels apaisants : Avant le coucher, instaurer une routine apaisante peut réduire les angoisses nocturnes. Par exemple, une histoire rassurante suivie d’une veilleuse anti-monstres.
  • Limiter les médias effrayants : Veillez à ce que les programmes télévisés, les films et les jeux soient adaptés à l’âge de l’enfant pour limiter les influences inquiétantes.

En tant que journaliste, nous avons pu constater qu’aborder le sujet avec sérénité et respect permet souvent de démystifier ces amis imaginaires et de rétablir un climat de sécurité à la maison. Les enfants se sentent souvent plus en confiance et peuvent progressivement abandonner leurs amis imaginaires effrayants.

En conclusion, les amis imaginaires font partie du développement normal chez les enfants, mais ils peuvent troubler la tranquillité familiale quand ils deviennent effrayants. Adapter les conseils mentionnés plus haut permet d’aider les enfants à gérer leurs peurs tout en stimulant leur imagination de manière constructive.

Neyrand Gérard

Neyrand Gérard

Expert en Parentalité et Sociologie 🇫🇷

📍 Basé en Toulouse | Sociologue spécialisé en études familiales

🎓 Diplômé en Sociologie de la Famille de l’Université de Toulouse

🏢 Ancien poste : Professeur de sociologie à l’Université de Lyon

👶 Spécialiste en parentalité, dynamiques familiales modernes

🏡 Expert en politiques familiales et sociales

✍️ Auteur de publications influentes sur la co-parentalité et les structures familiales

🤝 Recherche de collaborations avec des universitaires et des praticiens dans les sciences sociales

🌍 Passionné par l’amélioration des pratiques en matière de parentalité | Études interculturelles sur la famille

📸 #Parentalité #Sociologie #SciencesSociales

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